jeudi 11 novembre 2010

Cali, parrain des EPSiliades : quel dommage ! (12-14 novembre 2010)

Les organisateurs des EPSiliades, comme bien d’autres personnes bienveillantes qui ont en commun l’ambition d’égalité pour la réussite de tous et toutes, ont choisi de faire parrainer leur initiative par Cali. Or, si ce chanteur bénéficie d’une bonne image due à ses différents engagements sociaux, la majorité de ses chansons renvoie une bien piètre image des relations entre les femmes et les hommes, en ne donnant à voir que des hommes jaloux et possessifs qui s’imaginent que les femmes avec qui ils vivent leur appartiennent. Quand celles-ci ont la mauvaise idée de les quitter, elles n’ont le droit qu’à des insultes et des menaces violentes.

Pour preuve, en voici quelques extraits :

- Tes désirs font désordre (2003, album « L’amour parfait ») :
« Tes désirs font désordre
J’ai de plus que toi quelques saisons
Mais y a-t-il gloire à faire mordre
La poussière à un vieux con ?
Tes désirs font désordre
Au milieu de cette chanson
Je voulais te traiter de salope
De bonne qu’à sucer des Pokémons
»

- Je te souhaite à mon pire ennemi (2005, album « Le Menteur ») :
« Je te souhaite à mon pire ennemi
Je veux le voir brisé
Que le diable l’emporte
Je suis le veuf d’une traînée
Qui n'est pas encore morte
»

- Pauvre garçon (2005, album « Le Menteur ») :
« Maintenant que tu sais à peu près tout
Que je ne vaux pas vraiment le coup
Je ne cognerai plus ta tête contre le mur, ne m’en veux pas
Je voulais juste que tu t’occupes un peu plus de moi
»

- Pour Jane (2005, album « Le Menteur ») :
« Je pendrai, haut et court
Quiconque, te rôdera autour

Le bonheur est une vieille, qui boite sur du verglas
J’essaie de m'en souvenir à chacun de mes pas
[…] Je pendrai, haut et court
La première vermine, qui te fera la cour

Le bonheur est un chien qui traverse une quatre voies
J’essaie de m'en souvenir à chacun de mes pas »

Cette banalisation de la violence comme moyen de restreindre l’autonomie de l’autre est bien loin des idéaux de liberté et d’égalité que défendent les associations et les syndicats partenaires des EPSIliades ; bien loin aussi des processus de négociation que les éducateurs et éducatrices apprennent à longueur d’année aux jeunes. Dans le répertoire de Cali, c’est la violence, voire une violence mortifère qui est mise en scène comme solution aux situations conflictuelles.

Si, la liberté de création doit être soutenue, les acteurs publics et associatifs, tout particulièrement ceux et celles qui œuvrent auprès de la jeunesse, doivent être vigilant-e-s dans leurs choix. Ces derniers ne sont jamais anodins et, en l’occurrence, ils sont contraires à leur action éducative.

L’égalité, c’est pas sorcier !

1 commentaire:

  1. Zut et flutte, j'ai raté cette info.
    C'est à désespérer du genre humain.
    nous alons bientôt devoir invoquer les miracles... son égalité, je n'en veux pas.
    Kokolat
    http://kokolat.canalblog.com

    RépondreSupprimer