jeudi 12 mai 2011

Le masculin ne l’emporte plus sur le féminin et depuis les hommes et les femmes sont belles !


Lundi 2 mai 2011, la pétition « Que les hommes et les femmes soient belles » demandant la reconnaissance et l’application de la règle de proximité a été lancée par quatre associations : L’égalité, c’est pas sorcier !, La ligue de l’enseignement, Le Monde selon les femmes et Femmes Solidaires.

Depuis, ces associations ont été rejointes par 1600 personnes dont 26,30% d’hommes prêts à abandonner le privilège de visibilité et de dominance que la langue leur offre depuis le 18e siècle.

C’est bien la perception que les genres grammaticaux ont quelque peu à voir avec le genre assigné à chacun et chacune, qui explique les réactions de satisfaction ou de soulagement des signataires. En réponse à la pétition, Eliane, retraitée de Bayonne, écrit : « Je suis révoltée depuis l’école primaire… », Yasmina, professeure des universités au Maroc : « J'attendais ça depuis longtemps ! », Evelyne, enseignante en Belgique : « Je me sens moins seule désormais », Audrey, libraire de Saint-Etienne : « Ce débat aurait du être soulevé il y a bien longtemps, il était temps ! Merci ! ».

D’autres expriment clairement leur conviction que la langue porte des représentations sociales et sexuées. Chantal du Québec : « Le poids des mots est un poids social », Odile de Dijon : « la règle de proximité est de nature à faire évoluer les mentalités », Grégoire de Rome, enseignant : « Pour une révolution dans les consciences ! », Mona de Paris, sociologue : « Ca commence dans les pratiques linguistiques quotidiennes, et ça se poursuit partout... », Gilles de Paris, journaliste : « C'est par le Verbe que tout commence, ou peut recommencer sur un bon pied... »

Pour certains, comme Serge de Bruxelles, enseignant, et Claire de Casablanca, enseignante, la règle de proximité n’est qu’une affaire de bon sens, pour d’autres comme Yoann de Paris, traducteur, elle « ouvre de nouvelles possibilités linguistiques, littéraires. Pur et simple enrichissement. »

Si Laurence de Frasne-les-Meulières, institutrice, aimerait « bien enseigner ça à mes petits CE2 », Frédéric d’Oissel, lui aussi enseignant, décide que « désormais mes élèves n'auront plus faux quand ils (euh... elles) écriront en respectant la règle de proximité. Pas sûr que mes inspecteurs apprécient, mais bon... il va bien falloir qu'ils s'y fassent. »

Enfin, certains sont déjà passés à la pratique comme Didier de Silfiac, chômeur : « Cela fait déjà quelques années que j'applique cette règle qui me semble logique ! », ou Bruno de La Madeleine, journaliste « qui prend déjà la liberté d'utiliser cette règle ».

Pays des signataires :

9,70% des signataires vivent en France, 7,10% en Belgique, 4,20% en Suisse, 3,90% au Canada, 1,71% au Maroc et 3,30% dans 21 autres pays : Costa-Rica, Jordanie, Hongrie, Suède, Norvège, Mexique, Autriche, Corée du Sud, Brésil, Portugal, Burkina Faso, Espagne, Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Pologne, Chili, Italie, Etats-Unis, Indonésie et Australie.

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L'égalité, c'est pas sorcier !
www.legalite.org
Tel : 07 86 66 29 48

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